The Madams
The Madams est une belle découverte que je souhaite partager avec vous aujourd’hui.
C’est un livre de Zukiswa Wanner, auteure sud-africaine que j’ai trouvé uniquement en édition anglaise. Après la lecture du résumé de ce livre, je m’attendais à une écriture engagée, politisée. Une femme noire en Afrique du sud qui décide de prendre une femme blanche comme femme de ménage. Quel culot, ai-je pensé. C’était sans aucun doute l’intention de Zukiswa, piquer la curiosité de son lectorat. Elle y fait d’ailleurs référence dans son livre lorsqu’elle expose les intentions de l’héroïne. Opération réussie avec moi: Zukiswa, je n’y ai vu que du feu : )
Contrairement à ce que laissait présager le résumé du livre, ce livre n’est pas une dénonciation des inégalités raciales. Non, c’est une description réaliste de la vie métissée d’Afrique du sud, avec un focus sur les relations sentimentales/amoureuses.
Rien n’est tabou. On y rencontre notre héroïne ‘noire’ Thandi qui a pris Marita comme femme de ménage; son amie noire Nosizwe avec qui elle a fait les 100 coups à l’université et son amie blanche Lauren une gaga de l’étiquette royale anglaise. Thandi et ses amies vont connaître TOUTES des déboires dans leur vie de couple : 1- adultère, 2-naissance d’enfant illégitime, 3- violence conjugale. Ce ne sont plus des femmes noires, métissées ou blanches. NON. Ce sont des FEMMES qui doivent faire face à des situations conjugales difficiles avec les contraintes que le diktat de la société sud-africaine leur impose. Elles en sortiront transformées : de femmes meurtries, elles deviendront des femmes plus fortes, plus tolérantes à la différence et plus épanouies.
Au-delà des relations conjugales, d’autres thématiques sont évoquées : homosexualité , vie de mère/femme, vie sexuelle des séniors ; tout ceci rythmé par la richesse du vocabulaire afrikaans et local dont voici quelques extraits que j’ai appréciés :
– Eish : exclamation de surprise, sympathie ou d’irritation
– Tata : papa
– Tso : interjection de surprise
Le seul bémol est l’enchainement rapide des sujets sans mise en place élaborée du contexte. Cela ne m’a pas empêchée de passer un agréable moment avec Zukiswa.
Je vous encourage à en faire autant.
Munabeesement,