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“Ayo Calabar”

« Ayo Calabar… » chantait Mc Galaxy ft Davido dans le son « Nek Unek ». J’ai la mélodie dans la tête lorsque je débarque (au sens propre) dans cette ville côtière du Nigéria. Arrivée par bateau, depuis Limbé (Cameroun) après un trajet nocturne difficile de 9h environ, nous accostons enfin à Calabar.

 

Calabar est situé sur la côte sud-est du Nigéria. De nombreux bâteaux y accostent, en provenance de pays divers: Cameroun, Togo, Bénin, Sénégal, etc. En effet, Calabar compte parmi les plus grands ports internationaux du Nigéria, après les ports de Lagos et de Bonny. Malgré que le voyage soit assez éprouvant par bateau (j’ai découvert ce qu’est le mal de mer) et que les formalités administratives à passer à l’arrivée au port le soient encore plus, je ne regrette pas d’avoir fait ce voyage qui m’a permis de découvrir pour la première fois le Nigéria.

 

Le Cameroun et le Nigéria sont deux pays limitrophes. Mais malgré cela, les moyens possibles pour aller d’un pays à l’autre restent assez limités. Nous avons choisi le bateau car nous avions des contraintes de temps et d’argent. Il est possible de prendre le bateau à Limbé ou à Tiko. Les bateaux prennent le départ à des jours différents dans la semaine, il est donc important de connaitre à l’avance le planning des départs dans l’une ou dans l’autre ville.

A l’arrivée dans le port de Calabar, mis à part les formalités administratives longues et fatigantes, nous fûmes assaillis de badauds qui s’affairaient à débarquer les bagages du bateau, dans une agitation incroyable. Les uns et les autres se disputaient les sacs car la règle implicite au port est: celui qui décharge un bagage est payé sur ce bagage… que le propriétaire le veuille ou pas. Cela d’ailleurs cause bien des dommages lorsqu’on s’aperçoit, non sans amertume, que son bagage devient quasiment la « propriété » du déchargeur qui l’a saisi en premier, et qui ne le lâche que quand il est payé. Bref, trêve de balivernes. A la suite de ces aventures fort peu joyeuses au port, nous nous déplaçons enfin vers la ville. Calabar est une ville propre et bien entretenue. Elle est parcourue d’une brise fraîche venant de la mer et c’est une ville calme et très paisible que nous avons découverte.

Pour pouvoir faire un petit tour rapide de la ville, nous avons demandé à un taxi de nous conduire, moyennant 500 nairas. En parallèle, le taximan nous aidait à rechercher un hôtel de bonne gamme, pas trop cher et près du port, où nous pourrions passer la nuit. Au final, nous nous sommes retrouvés au Nesville Suites hotel, qui était quand même au delà de notre budget prévisionnel. Mais vu toute la route que nous avions fait pour arriver jusque là et la fatigue accumulée du voyage, nous avons décidé de nous accorder ce luxe. A l’entrée, nous avons été accueillis dans un hall chic et spacieux. L’Hotel est d’un confort digne d’un 4 étoiles. Il dispose de chambres spacieuses climatisées et très bien équipées. A l’extérieur, il dispose également d’une piscine, d’un bar et d’un restaurant. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur leur page Facebook: https://www.facebook.com/nesvillesuite/

 

Nous avons posé nos valises et pris quelques temps pour nous reposer un peu en ce milieu d’après midi. Puis nous sommes ressortis marcher un peu, avec une idée en tête: monter dans un « kéké ». Les « kékés » sont des sortes de voiturettes à trois roues, que nous découvrions pour la première fois. Ils sont très courants au Nigéria, et disposent de 4 places maxi. Ils servent au transport des usagers tout comme les taxis. Nous en avons accosté un, au bord de la route, et lui avons demandé la permission de prendre quelques photos. Il était très surpris mais a finalement joué le jeu; il nous a même proposé un petit tour du quartier.

En somme, notre séjour à Calabar fut mémorable, aussi bien positivement que négativement. Mais bon, tout cela fait partie de la réalité de notre chère Afrique.

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Passionnée de mille et une choses, curieuse, pour elle, voyager, découvrir et apprendre sont son leit-motiv. Son proverbe préféré: “La force du baobab est dans ses racines”.