L’Hibiscus Pourpre – Chimamanda Ngozi Adichie CategoriesMa Pause Littéraire · Revues

L’Hibiscus Pourpre – Chimamanda Ngozi Adichie

Je me suis rendue à la bibliothèque, à la recherche du nouveau livre qui me tiendrait compagnie durant mes trajets en transports en commun. Je me baladais dans les rayons à la recherche du coup de cœur quand je suis tombée sur le nom “Chimamanda Ngozi Adichie”. Je me suis dit que c’était mon jour de chance ! Cette auteure fait partie de ma liste d’auteurs à lire. L’oeuvre sur laquelle je suis tombée était en version française. J’avoue que j’aurai préféré la lire en VO (anglais) mais on ne peut pas tout avoir.

Chimamanda fait partie de ces auteurs que j’ai découverts via les réseaux sociaux et internet, tout comme Fatou Diome (pour laquelle j’ai rédigé un article ici) et Léonora Miano. Je vous conseille de regarder son passage dans les cycles de conférence TED ici. À partir de là, je me suis dit que j’allais acheter quelques uns de ses livres, car j’apprécie sa construction de pensée et sa façon d’appréhender certaines problématiques (notamment “The Danger of a Single Story”, sujet de la conférence Ted référencée précédemment).

J’ai donc commencé à lire l’hibiscus Pourpre. Dès les premières pages j’ai été happée par l’histoire, celle d’une famille d’Enugu, ville du Nigeria. Kambili et son frère Jaja appartiennent à un milieu aisé avec un père certes généreux vis-à-vis de la communauté mais fanatique et violent. Ce qui fait de leur habitation une vraie prison dorée. Ce livre raconte, avec un réalisme saisissant, le quotidien de cette famille et les tourments visibles et invisibles des protagonistes.

Lors d’un séjour chez leur tante à Nsukka, Kambili et Jaja découvrent un style de vie autre. Tante Ifeoma et ses enfants Amaka, Obiora et Chima vivent certes dans un milieu modeste comparé à celui dont ils viennent, mais ils y découvrent des sentiments et des sensations que leur père, par son éducation rigoriste, avait voulu euthanasier (le mot est choisi sans exagération, si vous lisez le livre je pense que vous serez du même avis que moi). De retour à Enugu, la rébellion se déclare.

Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est le style de l’auteure qui rend son récit vivant et réel. L’on se projette facilement dans les scènes et on se les imagine. Je me suis sentie transportée dans son histoire, et touchée. Quand l’auteure a écrit ce livre, elle était âgée de 25 ans. La maturité avec laquelle elle adresse les thèmes de la violence domestique, le fanatisme religieux, les guerres intérieures chez les Africains, partagés entre continuer de pratiquer les rites ancestraux ou adopter les croyances occidentales, est impressionnante.

Ce que j’ai trouvé intéressant également c’est l’usage des mots ibos dans son oeuvre, sans pour autant perdre le lecteur (je ne comprends pas moi-même cette langue). Ça donne une jolie saveur de la culture nigériane à cette oeuvre. Un des mes livres préférés jusqu’ici.

Et vous, l’avez-vous lu ? Dites-nous tout en commentaire !

Crédits photos : The Wall Street Journal 

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Bookworm et grande optimiste de l’Afrique et de la vie. Contributrice sur www.africanarteverywhere.com. Auteure du Petit Mémo du Primo-Accédant : bit.ly/LePetitMemoPrimoAccedant. #Art #Danse #Ecriture #AfricaEmpowerment