Dans les environs d’Abakaliki CategoriesIci mais ailleurs

Dans les environs d’Abakaliki

Si je vous dis destination exotique, qu’est ce que cela vous évoque? Des plages irisées? des paysages boisés?

Et à la prononciation d’ABAKALIKI, à quoi pensez-vous?

C’est bien cela! Nous sommes loin, bien loin de Bali ou de New Delhi. Plutôt en plein coeur de l’Afrique, évidemment. Où précisément? Saurez-vous le deviner? Jouez le jeu, ne trichez pas 😉

Abakaliki se trouve dans les terres. Point de plages, ni de falaises. De nombreuses heures de route sur un bitume plat et poussiéreux sont nécessaires pour y arriver. Il est possible d’y accéder par les airs car l’aéroport le plus proche, celui d’Akanu Ibiam, se trouve à seulement 71km. La ville est propre, bien goudronnée, quoique assez poussiéreuse j’ai trouvé. En soit, elle a peu d’atouts. Mais c’est d’un tout petit village à 1h de là dont je viens vous parler.

Agbabor-Isu, que vous ne saurez jamais prononcer correctement si vous n’êtes pas un natif du pays, est une bourgade de villageois qui se connaissent tous entre eux. N’y voyant que très peu d’étrangers, c’est d’un accueil très festif que nous avons été reçus à Agbabor-Isu. Il faut dire que nous étions attendus. Car j’ai eu la chance de participer à l’accueil d’une jeune mariée dans sa nouvelle famille, selon les rites de la tribu. Chants, salutations et danses improvisées étaient au rendez-vous. Un vin de palme de qualité était servi à volonté, en guise de désaltérant. À force de les entendre, nous avions compris 2/3 mots de leur dialecte: « Nno’oh » pour Bienvenu(e), « Ndèmè » pour Merci…

Etant arrivés assez tard le soir, nous n’avons pu visiter les environs car il faisait déjà sombre. C’est donc le lendemain que nous découvrîmes le visage du petit village. En visitant les concessions environnantes, nous nous sommes rendus compte que presque toutes possédaient un champ organisé en mottes de terre, et non en sillons comme j’ai souvent vu faire. En interrogeant un autochtone, nous apprîmes qu’il s’agissait de cultures d’igname et de manioc, denrées principales de la région. Cette disposition permettait de circuler dans le champ plus facilement.

Hormis l’accueil très chaleureux des villageois, ce qui m’a beaucoup plu dans ce village, c’est la beauté du paysage dans sa simplicité. Un certain charme s’en dégageait: quelques maisons en terre battue et paille, d’autres en dur (ciment), des cours vastes, des graines de maïs/céréales à sécher sur de grands étals, la terre sèche de couleur ocre jaune, quelques palmiers par ci par là, etc.

Si comme moi, vous aimez le charme et le calme qui règne dans les petits villages, vous aimerez Agbabor-Isu.

Alors avez-vous deviné de quel pays il s’agit?

Munabeesement vôtre,

Gravatar image
By

Passionnée de mille et une choses, curieuse, pour elle, voyager, découvrir et apprendre sont son leit-motiv. Son proverbe préféré: “La force du baobab est dans ses racines”.

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *